Une e-santé qui n’exclut personne ? Satelia : notre vision de l’entrepreneuriat social.
Éducation et télésuivi des patients pour tous. Amélioration des parcours de soins, en zone dense et dans les déserts médicaux.
L’entrepreneuriat social c’est quoi ?
Entrepreneuriat social (vs le bénévolat), ne veut pas dire travailler gratuitement, sous payer les membres de l’équipe projet sans veiller à leur bien-être ou sans prendre soin de notre propre santé, famille, amis, au prétexte que l’on est motivé par une vision.
“Cette forme d’entrepreneuriat, au service de l’intérêt général, recouvre l’ensemble des initiatives économiques dont la finalité principale est sociale ou environnementale et qui réinvestissent la majorité de leurs bénéfices au profit de cette mission” Wikipédia
Tant à l’échelle individuelle que collective, cela rend une initiative non viable, car s’il est possible de faire cela sur le temps court, il est impossible de le tenir sur la durée, et donc de délivrer un impact positif pour la société.
Nous travaillons au quotidien dans un environnement professionnel où chacun peut s’épanouir, permettant de recruter les meilleurs talents, et de délivrer une qualité optimale.
L’argent est souvent connoté comme étant une mauvaise chose, une source de problème. C’est une des raisons expliquant qu’il n’y a pas plus d’entreprises sociales prospères.
La notion de viabilité économique est importante, car elle garantit la capacité d’innovation, de recrutement de talents, et de pérennité du projet.
La non-exclusion numérique en santé
C’est au travers de ce prisme d’entreprise sociale que l’on comprend pourquoi nous avons décidé d’assurer du télésuivi de manière humaine pour les personnes âgées, isolées, non technophiles, malgré un coût important.
Selon un rapport de l’INSEE, 17% des personnes sont atteintes d’illectronisme : soit par non-équipement, soit par non-compétence. Dans ce dernier cas, quel sens d’équiper une personne d’une tablette et d’objets connectés ?
Contrairement à certaines philosophies pensant que le tout connecté doit primer, nous pensons qu’il faut une pluralité de solutions de télésuivi —dont des solutions à forte composante humaine—, afin de ne pas exclure les plus fragiles, les oubliés de la transition numérique.
La Santé est aussi mentale et sociale
“La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social.”
Organisation mondiale de la santé (OMS)
On comprend qu’il est difficile d’arriver à cet état complet de bien-être en donnant seulement des objets connectés à une patiente de 85 ans, malade du cœur, isolée non technophile. La technique ne suffira pas. Il existe une valeur ajoutée des solutions globales, avec de l’humain, prêt à utiliser pour les professionnels qui le souhaitent. C’est ce que Satelia propose aux médecins qui veulent suivre leurs patients.
De plus, une partie importante des patients sont atteints de dépression, avec des conséquences pour leur santé, la société, et le système de soins.
“L’influence mutuelle et pathologique entre insuffisance cardiaque et dépression est particulièrement forte. Les études montrent qu’au moins 20 % des patients insuffisants cardiaques sont atteints de dépression. C’est un problème qui reste malheureusement sous-diagnostiqué, sous-traité et sous-estimé dans sa globalité.
Dans ce contexte, le contact humain est indispensable afin d’améliorer la prise en charge et la qualité de vie.”
— Dr Nataliya Hrynchyshyn, Cardiologue au Kremlin-Bicêtre, Paris.
Chez ces patients, les oubliés du numérique, le tout technologique peut être remplacé par un contact infirmier téléphonique (peu invasif dans la vie privée et peu couteux), ou physique, en fonction des besoins associés, une à deux fois par semaine.
Pensons au patient dans sa globalité. Souvenons-nous que vivre longtemps sans vivre en santé a moins de sens.
Avoir un impact. Pourquoi ? Pour qui ?
Une aventure chargée de sens provient de ce que nous donnons, pas de ce que nous recevons. Un point que nous négligeons souvent est le fait de nous interroger sur les raisons de nos actions —pourquoi donne-t-on notre temps, notre énergie — et pour qui les faisons nous.
Ce qui motive l’équipe Satelia ? Participer à faire évoluer le monde de la santé. Améliorer, via les professionnels en charge d’un patient, la qualité de vie de celui-ci, aujourd’hui principalement via des solutions de prévention tertiaire.
Une idéologie, c’est une réflexion systématique sur ce que serait une société meilleure, sur les étapes pour y parvenir, et sur les obstacles qui se dressent sur notre chemin.
C’est le chemin dans lequel nous sommes engagés à Satelia.
La prévention, l’éducation et la détection précoce
Sont classiquement distinguées la prévention primaire qui agit en amont de la maladie (action sur les facteurs de risque), la prévention secondaire qui agit à un stade précoce de son évolution (dépistages), et la prévention tertiaire qui agit sur les complications et les risques de récidive.
— Haute Autorité de Santé
La prévention tertiaire vise à diminuer la prévalence des incapacités chroniques, l’incidence des rechutes, la détérioration de l’état du malade ou des complications. Cette prévention tertiaire est notre coeur de métier chez Satelia.
Le constat est que peu de soignants aujourd’hui ont les moyens —en temps, en organisation, en financement, en outils — de mettre en place un suivi de leurs patients une fois sorti de l’hôpital : le fameux télésuivi. Nous fournissons ces services de télésuivi aux équipes soignantes. Notre ambition est d’améliorer le quotidien des praticiens tout en assurant un meilleur suivi des patients, qu’ils soient technophiles ou non.
Il en est de même pour les actions d’accompagnement thérapeutique, qui visent à augmenter le capital de connaissance d’un patient sur sa (ou ses) pathologie. Laisser la possibilité de passer d’un statut de patient informé, à patient acteur de sa santé, puis à patient expert, en cas de souhait. Cela prend du temps et peu d’hôpitaux ou cliniques arrivent à se structurer pour proposer ces services à leurs patients.
“Qui a la connaissance, a le pouvoir”
Dans notre cas : “pouvoir” de prendre de bonnes décisions pour le patient. Les professionnels de soins ont souvent connaissance de certaines informations trop tard. Vous connaissez sûrement un proche qui a fait l'expérience d'un diagnostic ou d'une prise en charge trop tardive et qui en a été impacté.
Nous cherchons donc à transmettre aux médecins et soignants les bonnes informations au bon moment leur permettant de prendre les meilleures décisions. Par exemple adapter les consultations aux besoins du patient, améliorer la réactivité dans les cas urgents et inversement, ou encore optimiser les thérapeutiques médicamenteuses ou non.
Constat terrain : l’humain est indispensable au digital
Nous souhaitons aider le système de soins français à se développer à travers le prisme d’une vision humaniste. La pratique médicale nous apprend que la technique sans l’humain est rarement la meilleure solution, alors que les deux combinés font des miracles. La technologie évite des erreurs, et l’humain sait fait preuve d’intelligence contextuelle pour corriger la technologie dans ses cas de programmation imprévus.
Structuration d’un service digital et humain
Notre “unité de soin digitale” vise à aider les médecins qui le souhaitent à assurer l’éducation thérapeutique et le télésuivi de leurs patients. Elle se compose de deux parties :
- une fonction d’innovation et conception de logiciels dispositif médical, préventif et prédictifs grâce aux algorithmes qui en font le cœur, pour le suivi des maladies chroniques comme l’insuffisance cardiaque, les maladies rénales, les troubles du rythme cardiaque, les cancers, ou encore les personnes ayant un coeur artificiel —“LVAD” pour les intimes. Nous recherchons respectivement à prévenir les hospitalisations, les rejets de greffe, les AVC, les rechutes et effets indésirables des traitements anti-cancers, les déséquilibres ou infection de coeurs artificiels.
- une fonction soignante, avec des médecins de terrain formé à la santé publique, des infirmiers spécialisés, des protocoles, des revues de morbi-mortalité —réunion pour améliorer les prises en charge— et de la formation.
Chaque composante (digitale ou humaine), est capable indépendamment d'assurer chacune des fonctions d'éducation du patient et de détection par analyse du risque, formant une entité de prévention qui s’adapte à tous.
S’adapter à tous
Cette structuration nous permet de nous occuper de 100% des patients pour le compte des médecins qui nous font confiance pour gérer cette portion du parcours de soins, y compris les patients non connectés et non technophiles. C’est bien entendu plus difficile à organiser et demande plus d’argent. Nous faisons face à des logiques de besoins.
Nous définissons d'abord l'objectif, ce que nous voulons faire, puis la technologie ou l'organisation répondant à cet objectif. Certains se trompent en voulant proposer une organisation ou de technologie indépendamment de l'objectif poursuivi.
En effet, donner des objets connectés à un patient de 85 ans atteint d’illectronisme n’est pas la meilleure solution à nos yeux. Nous préférons l’humain pour ces patients isolés, parfois âgés, en zone blanche, fragiles. Nous pouvons organiser le suivi via des réseaux locaux spécialisés constitués, d’éducation et de suivi —peu présents en France aujourd’hui—, ou mettre à disposition notre équipe dédiée en direct avec le patient, si l’accès à ces soins est difficile dans la zone géographique où habite le patient.
La principale différence entre un industriel —fournisseur de logiciel et/ou d’objet connecté—, et un acteur du parcours de soins est la fonction soignante. Satelia est principalement un acteur du parcours de soin, qui s’est doté d’une capacité digitale et d’innovation via la conception d’algorithmes de suivi et d’analyse du risque.
Vous en savez désormais un peu plus sur ce que nous faisons, comment nous le faisons et pourquoi nous le faisons.
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